De nombreuses études ont démontré les vertus thérapeutiques de la musique dont les effets positifs opèrent sur notre corps comme sur notre esprit. Mais, si écouter de la musique apaise, qu’en est-il pour celles et ceux qui la jouent ? Pratiquer la batterie demande une implication physique et mentale intense, à tel point que certains n’hésitent pas à comparer cette activité artistique à un véritable exercice sportif. Le batteur est effectivement confronté à de multiples défis physiques. Les postures contraignantes et les gestes répétitifs nécessitent énergie et endurance et peuvent causer des traumatismes à plus ou moins long terme. Alors, comment l’instrumentiste peut-il préserver sa santé et prévenir les douleurs et les blessures ? Est-il possible d’allier la passion musicale et une préparation physique source de bien-être ? Batterie et sport sont-ils conciliables pour nous aider à mieux jouer ? Autrement dit, le batteur n’est-il pas finalement un sportif comme les autres ?

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Photo de Kinglevel, Edvard Hansson [CC BY-SA 4.0 ], via Wikimedia Commons
La musique apaise les mœurs
Tu connais certainement ce proverbe populaire qui veut que la musique apaise les mœurs.
Plusieurs études ont effectivement révélé que la musique a des effets positifs sur notre corps et sur notre esprit. En agissant sur le système nerveux, elle permet de se relaxer et de faire retomber la pression due au stress notamment. D’autre part, elle peut favoriser la concentration.
Les vertus thérapeutiques de la musique sont d’ailleurs reconnues depuis des siècles. À l’heure actuelle, elles trouvent une application directe dans la musicothérapie utilisée pour communiquer avec un patient tout en influant sur sa santé mentale, physique et émotionnelle. La musique opère ainsi sur les troubles du comportement, sur de nombreux processus physiologiques (tension artérielle, fréquence respiratoire et cardiaque, sommeil, etc.) ou encore sur les douleurs chroniques.

Dans le domaine sportif, on connaît également les bienfaits de cet art. L’un de ses principaux pouvoirs est de diminuer les sensations pénibles pendant l’effort. En effet, la musique est susceptible de stimuler la production d’endorphines (aux effets anxiolytiques, antalgiques et anti-fatigue), de dopamine (surnommée la molécule du plaisir) et de différents types de neurotransmetteurs. Elle est ainsi utilisée dans des programmes d’entraînement visant à améliorer la performance et à augmenter les capacités physiques.
Dans le même temps, la musique peut aider le sportif à atteindre un état de concentration et de motivation tout en diminuant le stress avant une épreuve.
Et, après l’effort, écouter sa playlist préférée est une ressource précieuse pour récupérer plus vite en amenant progressivement l’athlète vers une phase de repos. Cela constitue un véritable atout pour enchaîner les compétitions.
L’implication physique du musicien
La musique présente donc de multiples bienfaits pour celui qui l’écoute. Mais, qu’en est-il pour celui qui la produit ?
Jouer d’un instrument est enrichissant à tous points de vue. Quel que soit l’âge, cette activité artistique favorise notamment la créativité, l’introspection, l’expression et le partage des émotions. Et, elle supporte le développement de la persévérance, de la confiance en soi, de la capacité d’écoute, etc.
Sur le plan physiologique, la pratique musicale sollicite de nombreux muscles. Elle améliore la mobilité et la coordination des mouvements.

Mais, l’implication physique dans l’apprentissage d’un instrument est largement sous-estimée.
En effet, devenir musicien (et a fortiori batteur), c’est maintenir des postures contraignantes pendant de longues heures, c’est reproduire inlassablement des gestes techniques particulièrement intenses, difficiles et précis pour exécuter l’enchaînement parfait.
Ce travail quotidien exige une grande attention, des efforts répétés et une participation du corps dans sa globalité. La pratique instrumentale induit véritablement un engagement total, à la fois mental (concentration, contrôle moteur), métabolique (production d’énergie) et musculo-squelettique (sollicitation des muscles et des articulations).
« Le jeu de batterie est physique par nature et réclame beaucoup de concentration et d’énergie pour rester en forme. Mais désormais pour moi, cet effort est devenu nourrissant aussi bien sur le plan physique que spirituel. »
Virgil Donati – Batterie Magazine # 151 – Décembre 2017 / Janvier 2018
La batterie, un sport comme les autres ?
Dans ce contexte, peut-on considérer que le batteur est un sportif qui s’ignore ?
La batterie et le sport ont effectivement quelques points communs.
Les deux activités requièrent des entraînements réguliers et prolongés, des phases d’apprentissage basées sur la répétition de mouvements précis. Batterie et sport sollicitent conjointement le corps, le cœur, et l’esprit. Et elles nécessitent une bonne santé, une concentration acérée et une coordination parfaite.
Qu’il s’agisse d’une performance artistique ou d’une performance sportive, cela demeure véritablement une performance physique.
En revanche, le musicien a besoin de moins de force musculaire que l’athlète. Et, il est souvent moins mobile tout en adoptant des postures contraignantes.

Si le sportif a davantage conscience de son corps dans son entièreté, l’attention de l’artiste est plus focalisée sur les membres qui effectuent le geste musical. Et la pratique de l’instrument actionne des muscles rarement mobilisés avec cette finesse et cette précision.
Ces divergences expliquent sans doute le rapport au corps très différent qu’entretiennent musiciens et sportifs.
D’une part, le sportif suit une préparation physique adaptée aux capacités de son organisme pour atteindre son objectif. À l’opposé, le batteur demande à son corps de lui obéir en toutes circonstances – y compris dans la souffrance – pour réussir sa performance.
Entre batterie et sport, la conception de l’effort est donc très éloignée, d’autant que les musiciens n’ont souvent pas conscience qu’ils utilisent leur anatomie de manière athlétique pour une pratique instrumentale qui peut être assimilée à une activité sportive.
« La douleur est ma compagne pendant tout le show. […] Cela ne se passe jamais sans peine. J’ai des douleurs, je transpire énormément. Je dois combattre cela au quotidien. »
Dave Lombardo – Batteur Magazine # 337 – Octobre 2019
Le suivi médical du batteur
Cette différence de perception du corps fait que, contrairement au sportif, le musicien prend peu en compte sa condition physique. Il néglige souvent les phases de préparation et il bénéficie rarement d’un suivi médical adapté. De plus, on constate une certaine méconnaissance du fonctionnement anatomique et des mécanismes de la douleur.
Lorsqu’il souffre, le batteur va avoir tendance à modifier sa posture et son geste afin de moins solliciter le point sensible. Cette compensation a pour effet de transformer voire d’étendre le problème initial et de fatiguer le corps entier.
De manière générale, l’instrumentiste va consulter tardivement un médecin, souvent par peur d’être obligé d’arrêter de jouer. De ce retard dans la prise en charge résultent des soins plus longs et une rééducation plus compliquée.

Heureusement, depuis quelques années, les musiciens acceptent plus facilement d’évoquer un sujet resté très longtemps tabou : les blessures engendrées par une pratique instrumentale intensive. Les messages des praticiens sur la prévention des troubles musculo-squelettiques semblent porter leurs fruits. Et ils s’accompagnent d’une amélioration de la santé globale des artistes !
Consulter un médecin ou un kiné est effectivement l’occasion de faire un bilan de sa pratique. Des thérapeutes se sont spécialisés dans le suivi des musiciens. Ils leur apportent une réponse adaptée à leurs problèmes, à l’image de ce qui existe depuis de nombreuses années pour les sportifs de haut niveau (Clinique du musicien à Paris, Médecine des arts à Montauban, etc).
Cette prise en charge (curative ou préventive) passe par une analyse de la physiologie du mouvement et de l’équilibre du corps. Ce travail conduira le batteur à effectuer le bon geste avec le bon muscle pour éviter les traumatismes et tirer le meilleur de l’instrument.
Des répercussions à long terme
Ce suivi médical est primordial, car les problèmes physiques engendrés par la pratique intensive de la batterie sont réels. Jouer d’un instrument de musique est rarement vue comme une activité à risque, et pourtant…
La gestuelle répétitive et les mauvaises postures prolongées peuvent user le corps du batteur, entraîner une fatigue excessive et des tensions musculaires importantes. Des risques multipliés quand le musicien poursuit l’exercice malgré l’épuisement et les douleurs ressenties ou lorsqu’il repousse ses limites pour progresser et produire la meilleure prestation possible.
Quelques fois, ces différents effets se manifestent rapidement. Mais, le plus souvent, les répercussions négatives surviennent à plus long terme.

Les principales pathologies citées par les professionnels de la santé sont les troubles musculo-squelettiques (TMS) provoqués par une sollicitation trop importante du corps jusqu’aux limites tolérées, à savoir :
- les tendinites (tendinopathies) du poignet et du coude notamment (inflammation d’un tendon provoquant une douleur localisée) qui apparaissent lorsque le travail spécifique de la souplesse du poignet n’est pas intégré dans un geste global du bras ;
- les compressions nerveuses causant des douleurs et des déficiences de la sensibilité (le plus connu est le syndrome du canal carpien) :
- les crampes – ou crispations musculaires – à l’origine de perte d’agilité voire de blocage (la crampe du musicien ou encore la tension du pouce lorsque le batteur serre trop ses baguettes) ;
- le conflit des épaules dû aux mouvements amples, puissants et rapides provoquant des contractures ;
- les lombalgies voire les tassements vertébraux occasionnés par une mauvaise assise et par un manque de tonicité des abdominaux ;
- le surmenage résultant d’une fatigue musculaire.
Le tableau est plutôt sombre ! Mais, heureusement, il existe de nombreuses façons d’éviter ces problèmes pour évoluer sereinement.
Une pratique musicale raisonnée
Les batteurs devraient donc prendre conscience de l’intérêt d’une bonne condition physique.
Étant donné, le caractère parfois traumatisant de la pratique de la batterie, prendre soin de soi devient incontournable pour progresser et perdurer.
La préparation physique joue alors un rôle essentiel pour développer l’endurance, la souplesse et la coordination, la précision des gestes, la concentration. Et, elle permet ainsi de vivre sereinement sa passion en utilisant son corps à bon escient et en prenant conscience de sa posture sur l’instrument.
Voici quelques conseils à mettre en œuvre dans le cadre d’une pratique raisonnée.
« Il faut arriver en forme face à son instrument et non attendre que l’instrument vous mette en condition. »
Coralie Cousin – « Les pathologies spécifiques des batteurs » – Kiné des musiciens
Faire des pauses
Le premier conseil est sans doute le plus simple à appliquer : morceler son temps de pratique sur l’instrument et faire régulièrement des pauses.
Cela évite de faire souffrir son corps inutilement en laissant la fatigue s’installer. Cela favorise le relâchement des muscles qui conservent l’empreinte de la posture et limite les tensions.
Il s’agit de souffler quelques instants toutes les 45 minutes environ. Et le mieux est de ne pas jouer plus d’une heure et demie sans interruption (à l’exception des représentations plus longues bien entendu !).
Apprendre la batterie après 40 ans est tout à fait possible ! Dépasse les préjugés et découvre dans cet article 14 bonnes raisons de te lancer

Adopter la bonne posture
Ensuite, il faut adopter une posture correcte favorisant une assise stable et un équilibre du bassin et de la colonne vertébrale. Pour cela, tu peux notamment :
- t’installer à bonne distance de ton instrument (on a souvent tendance à être trop près ce qui limite l’amplitude des mouvements et entraîne des crispations) ;
- positionner les différents éléments du kit pour que ce dernier soit le plus ergonomique possible (éviter les torsions du buste, de trop lever ou tendre les bras, etc.) ;
- investir dans un siège de qualité permettant de réaliser tous les réglages en fonction de ta morphologie ; (lien vers article)
- ajuster la hauteur de ton assise pour conserver des hanches souples, des abdominaux actifs et la colonne vertébrale rectiligne du bassin à la tête (le dos ni trop cambré ni trop voûté) ;
- adapter le niveau du pupitre pour garder la tête bien droite ;
- etc.

Cette stabilité est gage de décontraction, en particulier au niveau de l’ensemble de la musculature du dos et de la cage thoracique qui participe au soutien des membres supérieurs et assure la fluidité des épaules. Dans le même temps, cela aide à avoir une respiration libre et profonde.
S’échauffer et s’étirer
L’échauffement avant les séances de pratique est un autre point primordial. Il est pourtant souvent négligé par les batteurs par manque de temps ou absence de sensibilisation.
Commencer à frapper sur le kit sans préparation préalable peut s’avérer dangereux pour les muscles.
La batterie devrait s’inspirer du sport !

Ces exercices préliminaires permettent de prévenir les blessures et d’évoluer plus confortablement, car ils activent graduellement les muscles et augmentent progressivement le rythme cardiaque.
De même, rares sont les batteurs qui prennent le temps de s’étirer après avoir joué plusieurs heures. Cela constitue pourtant une excellente pratique pour détendre le corps après l’effort physique et pour entretenir sa mobilité.
« Avant de monter sur scène, je prends un soin particulier à m’échauffer pour bien commencer le show. Je tâche aussi de me relaxer, de ne pas trop stresser. »
Joey Jordison – Batteur Magazine # 337 – Octobre 2019
Écouter son corps
En aucun cas, il ne faut s’installer dans une pratique instrumentale douloureuse. Et jouer de la batterie, comme pratiquer un sport, ne justifie jamais une quelconque souffrance.
À la moindre alerte, parles-en à ton professeur ou aux autres musiciens, prends l’avis d’un kinésithérapeute et consulte ton médecin.
Essaie de développer des exercices simples aidant à la décontraction des muscles (et de l’esprit). Et n’hésite pas à faire un petit break quand le besoin s’en fait sentir.
Un batteur à l’écoute de son corps et qui cultive le bien-être est beaucoup plus créatif et performant !
Connais-tu toute l’implication de ton corps lorsque tu joues de la batterie? Découvre les mécanismes du mouvement et les conseils de John Lamb, auteur du livre Batterie & Anatomie, dans cet article :

Pratiquer un sport pour une bonne préparation physique
Une autre question revient régulièrement : est-il utile de s’adonner à un sport parallèlement à la pratique de la batterie ?
Le musicien considère souvent le sport comme une perte de temps et comme une source potentielle de blessures. Des idées reçues qu’il faut combattre, car les bénéfices du sport sont nombreux quand on joue de la batterie !
En effet, cela stimule l’intégralité du corps tout en déliant les muscles sollicités par l’instrument. Dans le même temps, cela aide à maintenir une posture solide et une bonne capacité respiratoire et cardiaque.
Et, sur le plan mental, intégrer une activité sportive dans son hygiène de vie permet au cerveau de sortir du schéma répétitif de la pratique instrumentale pour quelques instants.

La natation et la course à pied sont plébiscitées par les musiciens.
Mais, en réalité, peu importe le sport choisi du moment qu’il est considéré comme un véritable divertissement, loin d’une discipline trop rigoureuse ou d’une recherche de la performance. Le but est ici de se détendre et de se vider la tête !
L’idéal est de consacrer quelques minutes par jour à des exercices physiques simples. Et de se libérer une fois par semaine pour une activité sportive plus complète.
Concernant le renforcement musculaire, certains professionnels de la santé estiment que cela peut être utile à condition d’être vraiment ciblé sur les besoins propres à la pratique de la batterie. Mais, la musculation peut avoir comme conséquence de faire perdre de la souplesse et de déstabiliser la dynamique du jeu.

Batterie et sport : la culture du bien-être pour mieux jouer
Les musiciens et les sportifs ont beaucoup plus en commun que ce que l’on imagine au premier abord.
Jouer de la batterie est très exigeant pour le corps et l’esprit. Et l’aisance gestuelle et technique nécessaire au batteur dépend énormément de sa bonne santé.
Faire attention à son hygiène de vie, prendre conscience des contraintes liées à la pratique de son instrument et adopter une activité physique adaptée semblent incontournable pour tout musicien souhaitant évoluer sereinement sans accumuler fatigues, douleurs ou blessures parasites.
Et, que l’on soit un professionnel chevronné ou un simple amateur, la préparation et la culture du bien-être renforcent le plaisir de jouer par l’agilité, la fluidité et l’équilibre qu’apporte un corps correctement apprêté.
Le batteur n’est certainement pas un sportif à part entière. Néanmoins, il peut tirer énormément d’enseignements du comportement et du mode de vie des athlètes.
« Jouer de la batterie est une longue course, un marathon sans fin. »
Gerry Brown – Batterie Magazine # 146 – Juin / Juillet 2017
As-tu conscience de jouer d’un instrument de musique exigeant pour le corps ? Attaches-tu une importance à ta préparation physique ? Pratiques-tu un sport parallèlement à la batterie ? Dis le moi dans les commentaires !
Sources pour cet article
- Sport Passion : « Musique et performance sportive : rythmez vos sorties ! » par Philippe Baudion
- Kiné des Musiciens : « Les pathologies spécifiques des batteurs » par Coralie Cousin
- Radio France / France Musique : Quels bénéfices du sport pour les musiciens professionnels ?
par Suzana Kubik – 30/11/2021 - Decathlon Blog : Jouer d’un instrument c’est du sport ?
- SMACEM : Le sport : quels bénéfices pour les musiciens et les musiciennes ? – 03/04/2025
- Kiné au top : Les instrumentistes sont-ils des athlètes comme les autres ? par Céleste Rousseau
- Médecine des arts : Facteurs de risque et mécanisme de la pathologie chez le musicien – Le jeu instrumental : un sport de haut niveau ? par Camille Josse, kinésithérapeute
C’est drôle parce qu’avant de me mettre à la batterie, j’avais lu un article sur les bienfaits de pratiquer cet instrument et qu’idéalement être batteur nécessitait une très bonne condition physique et j’ai repensé à mon ex petit copain qui était un sacré pochtron, ne pratiquait de sport, mais qui jouait très bien. Aujourd’hui j’en joue quasiment tous les jours, d’autant qu’on est confiné. Et c’est tellement d’énergie et mentale et physique. Ca me stresse un peu je dois dire. Avant en concert, je regardais toujours le batteur, parce que j’ai toujours aimé cet instrument. Mais depuis que je m’y suis mise, je le regarde autrement le batteur et ca me stresse. C’est celui qui ne s’arrête jamais, qui n’a pas droit à l’erreur. Ca faut un peu flipper !
Salut Jo,
C’est vrai que la batterie est une activité plutôt physique. Mais ce qui est primordial c’est d’adopter les bons gestes et de faire quelques exercices d’échauffement. Si tu ressens une douleur, c’est que ton geste n’est pas bon et il faut revoir ta position. Quant au stress, tout le monde fait des erreurs même les plus grands batteurs. Il ne faut pas rester bloqué sur son erreur et continuer à jouer. C’est plus facile à dire qu’à faire bien sûr !
Merci pour cet article !!
Musicien à temps complet derrière les fûts depuis 15 ans, les tendinite et autres « fourmies » au niveau des doigts sont ma hantise avant et pendant les tournées ! Conseil ostéo : investir dans une Powerball. C’est génial!!! Ça aide vraiment à se chauffer et prévenir ce genre de problème.
J’étais également un gros fumeur et suis passé à la vapote car récupération de plus en plus difficile après les concerts. C’est peut être du bon sens mais j’étais vraiment accro!!! Bref, effets positifs immédiats !
Hernie discale depuis 2 ans.
Un jour, cet ostéopathe qui bossait pour un festival m’a vu jouer et m’a conseillé de travailler ma posture car avec mon 1,90m, je jouais trop « bas » avec tendance à m’adapter à mon instrument plutôt que l’inverse ! ! (J’en ai toujours eu conscience car j’ai eu de bons profs mais malheureusement, je ne m’y suis pas tenu et quand on joue, on veut juste que ça sonne, hein!! :).
Du coup, révision OBLIGATOIRE des positions et réglage plus rigoureux des hauteurs de fûts, surtout quand c’est du backline loué par l’organisateur.. Hauteur de tabouret importante aussi ! !
Ça a certes changé mes habitudes de jeu et sensations au début mais les bénéfices sont nombreux, vous pouvez me croire.
Aussi, il y 2 ans m’a été diagnostiqué une hernie discale suite à un blocage du dos en période de repos (la blague !) Proposition opération et j’ai donc décidé de tout faire pour ne pas en arriver à ça.
So what?! J’ai continué de jouer en même temps que 30 séances de kiné pour du renforcement musculaire et des étirements mais surtout, apprendre à désapprendre pour trouver la posture la moins traumatisante pour jouer. Ce n’est pas simple, mais une fois que les douleurs sont chroniques, pas le choix 🙂
Aujourd’hui donc, j’essaye de courir au moins 2 fois 1H par semaine, utilise ma powerball et fais ce qu’il faut d’étirements/pompes/gainage pour ne plus subir les douleurs.
Attention, sur les conseils de mon kiné, j’utilise des poignets spéciales pour les pompes car les faire le poignet plié contribue à également à la dégradation des canaux carpiens ! ! !
Si je ne fais pas ces exercices pendant une semaine, les douleurs reviennent.
Prochain investissement, un nouveau siège qui se règle bien haut et qui reste stable. Des conseils ?
Tout ça pour dire que je pense que nous sommes bel et bien des sportifs quand nous jouons de la batterie.
Maitenant, arriver à continuer de « s’entretenir » pendant les tournées n’est vraiment pas facile, nous sommes humains avant tout. Mais savoir de quoi nous avons besoin pour être bien est indispensable pour un bon équilibre et si on veut jouer et vivre ce genre d’aventures le plus longtemps possible !
En espérant que le partage de cette expérience vous soit bénéfique !
Que vos années 20 soient belles ! ! !
Bonjour Max8me,
A mon tour, je vous adresse tous mes vœux pour 2020 !
Merci pour ce retour d’expérience dont on peut tirer plein d’enseignements. De mon côté, je suis simple amateur mais 2 opérations suite à des hernies discales m’ont sensibilisé aux problèmes de posture quelle que soit son activité (de toute façon, le rappel à l’ordre est automatique !). J’ai opté pour le jeu décroisé qui limite énormément les torsions du buste et j’ajuste souvent la position des éléments que améliorer l’ergonomie du kit.
Concernant le siège, j’ai le modèle T775 de MAPEX avec 4 pieds et un petit dossier qui permet de reposer les lombaires de temps en temps. Pour plus d’infos, allez voir l’article https://rimshotetghostnote.fr/siege-de-batterie-1529/
A bientôt, j’espère. Fr[ed]C
Bonjour.
Personnellement je ne conseille pas les bancs à 4 pattes, je préfère les tripodes. Les bancs à 4 pattes nécessitent un plancher parfaitement plat sans quoi il y a un effet de bascule.
Alors que les tripodes sont stables sur toutes les surfaces.
Souvent dans les festivals, les scènes ne sont pas toujours (pas souvent) d’aplomb.
On n’hésite pas à investir plusieurs centaines de dollars pour une cymbale ou un snare mais on se préoccupe rarement de la qualité du banc.
C’est vrai qu’un banc à 100$ ou 400$ … ça sonne pareil!
Merci pour ton partage d’expérience !
Quand tu es à l’aise techniquement, tu ne galères pas physiquement.
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Je ne peux qu’approuver … même si ce n’est pas mon cas !
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Il faut un minimum de condition physique c’est certain, maintenant ça dépend du style aussi. Il y a pas mal de « gros » aux grooves foudroyants et des blasteurs avec une explosivité exceptionnelle. Et c’est sans compter pour tous les passionnés amateurs – intermédiaires qui se tuent le dos à déplacer le matos, à le recharger dans leur bagnole….
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Tout à fait d’accord. On ne tient pas un rythme en apnée.
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Bien respirer fait partie selon moi du truc.
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Dans certains styles, il faut littéralement être un athlète pour livrer une performance à la hauteur de l’intensité de la sonorité derrière l’intention musicale !
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Ça dépend de l’intention et du style. Si tu veux donner l’impression de te donner corps et âme… bah faut se donner corps et âme.
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Attention dans la section des pathologies dans l’article il y a de grosses approximations. Sinon niveau cardiaque, on peut comparer la batterie jouée de manière intense à une petite foulée en sous-bois. Pour information, les musiciens ont bien accès au suivi de santé et de performance en France par le réseau Médecine des Arts et à Paris par la Clinique du Musicien.
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Merci pour ces infos … et je vais corriger tout cela rapidement.
Tu m’étonnes … mais bon, tout dépend du style de batterie que tu joues.
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