Demandez à n’importe qui de mimer un batteur. Dans la plupart des cas, il le représentera jouant avec les bras croisés.
Effectivement, la majeure partie des batteurs a appris la batterie et joue de cette façon.
Je suis dans ce cas. Mais, depuis quelques mois, je découvre une autre approche de la batterie : le jeu décroisé ou ouvert (open-handed pour les anglophones). Et, cela m’ouvre de nouveaux horizons derrière les fûts …
Au cours de mes recherches, j’ai fait la rencontre (virtuelle !) de Manu MORIN, batteur québécois. Il se trouve que nous sommes sur la même longueur d’onde sur un certain nombre de points qui concernent la pratique de la batterie. Et, le jeu décroisé en fait partie.
Je retrace nos différents échanges sur le sujet tout au long de cet article.
Impressions croisées d’un batteur professionnel chevronné et d’un amateur en perpétuelle découverte de son instrument …
Faisons les présentations …
MANU…
Je m’appelle Manu MORIN et je suis un batteur professionnel dans la ville de QUEBEC au CANADA.
Depuis plus de 15 ans, je nourris ma passion pour la batterie. Et, depuis plus de 12 ans, j’ai l’heureux bonheur de partager cette passion avec un nombre sans cesse grandissant de batteurs, notamment via un des nombreux volets de mon métier de batteur professionnel qui est celui d’enseigner la batterie.
À l’heure actuelle, mon enseignement prend deux formes : la formule « cours privés » et la formule « en ligne » via des capsules de formation en vidéo que je partage gratuitement sur mon blog monprofdebatterie.com.
FRED…
Je suis FRED et je suis batteur amateur depuis 8 ans environ. J’ai commencé la batterie tardivement à 40 ans. J’ai pris des cours pendant 5 ans dans une petite association locale et depuis 3 ans environ je poursuis mon apprentissage tout seul (voir A propos).
Parallèlement, j’ai créé le blog RIM SHOT & GHOST NOTE en 2016 pour partager ma passion, mes expériences, mes galères et pour échanger avec d’autres batteurs.
J’ai découvert le blog de MANU il y a quelques mois. Nous avons souvent échangé nos points de vue sur la pratique de la batterie et en particulier sur le jeu décroisé.
Et, nous avons trouvé intéressant de vous faire partager ces échanges au travers d’un article.
L’origine du jeu croisé …
MANU …
Pour parler du jeu décroisé, il faut peut-être commencer par aborder la posture adoptée par l’immense majorité des batteurs : le jeu croisé.
Dans le jeu croisé, la main forte joue le hi-hat ou la ride : main droite pour les droitiers, main gauche pour les gauchers. Et la main faible passe en dessous et s’occupe de la caisse claire. Cela donne cette position en croix formée par les deux bras.
A ma connaissance, il n’y a aucun autre instrument où l’on adopte une position croisée. Ce n’est pas une position optimale et, pourtant, c’est devenu le standard, la norme à la batterie.
Dans l’histoire de la batterie, la grosse caisse a été assignée au pied le plus fort, généralement le pied droit. Quand est apparu le hi-hat tel qu’on le connaît aujourd’hui, il a été positionné à gauche pour pouvoir être actionné par le second pied libre. Peu à peu, les batteurs ont commencé à jouer le charley également à la main. Et, c’est la main forte, en général la main droite, qui était la mieux adaptée à cet exercice. Il semble que cela soit l’origine de la position croisée qui perdure aujourd’hui.
Quelle est la spécificité du jeu décroisé ?
MANU …
A l’opposé, le jeu décroisé consiste à diriger les rythmes avec la main gauche (sur un kit de droitier). La posture devant la batterie est donc beaucoup plus ouverte. La main gauche gère le hi-hat (voire la ride si elle est placée à gauche) tandis que la main droite joue la caisse claire et se ballade sur les toms.
FRED…
Pour ma part, je trouve que la position croisée n’est pas naturelle, quelque soit l’activité pratiquée.
Mais tout le monde voit les batteurs avec les bras croisés et reprend cette position !
MANU…
J’ai également remarqué que les néophytes et les enfants ne se positionnent jamais en croisé. En revanche, ceux qui ont déjà observé des batteurs ou ceux qui ont visionné des vidéos de batterie adoptent la position croisée.
Bref, 95 % des batteurs jouent croisé et influencent les nouveaux batteurs. Mais, il reste intéressant de proposer une alternative en décroisant les bras.
Manu, qu’est-ce qui t’a amené à jouer ouvert au cours de ton parcours ?
MANU…
Mon histoire est un peu particulière … À la base, je suis gaucher, mais j’ai appris à jouer sur une batterie droitière.
À l’époque, j’habitais chez mes parents. Et, avant de se lancer dans l’achat d’une batterie, il nous semblait plus juste de faire un test en louant une batterie. De un, ça permettait de valider mon intérêt pour l’instrument et de deux, de vérifier si le niveau sonore serait tolérable pour ma famille et mes voisins.
Alors, c’est le responsable du magasin de musique où on avait loué la batterie qui est venu l’installer chez nous. Mais, sans vérifier et sans se poser de question (et dans une insouciance totale de ma part), il a disposé ma première batterie comme si j’étais droitier !
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Car j’ai ensuite commencé des cours privés avec cette même personne qui est donc devenu mon premier professeur. Et, c’est seulement environ six mois plus tard qu’il s’est rendu compte que j’étais un batteur gaucher…
Le déclic s’est fait lorsqu’il a réalisé que je commençais tous mes fills de la main gauche. Il m’a alors donné le choix : soit recommencer à zéro en adaptant ma batterie pour un gaucher ou soit continuer de jouer sur une batterie pour droitier en acceptant que ça amène un jeu instrumental un peu différent de la « norme ».
J’ai fait le choix volontaire de poursuivre sur une batterie pour droitier (notez qu’à cette époque, je jouais tout en croisé).
Ensuite, j’ai fait toutes mes études en musique en continuant comme ça en jouant croisé sur une batterie de droitier.
Jusque-là, Manu, ton parcours est presque classique pour un gaucher …
MANU…
Ce n’est que plusieurs années plus tard, lorsque j’ai étudié avec Stéphane CHAMBERLAND – qui est ensuite devenu un collègue et un bon ami – que je me suis mis à jouer décroisé. Stéphane m’a posé la question que personne ne m’avait jamais posée : » Pourquoi joues-tu croisé ? «
Pour être franc, j’étais batteur professionnel et je pouvais jouer une tonne de choses complexes à la batterie. J’enseignais déjà depuis plusieurs années, je pouvais faire des spectacles et enregistrer des albums, mais j’étais incapable de répondre à cette question…
C’était la toute première fois qu’on me la posait et je ne trouvais rien d’autre à répondre que : » Ben… parce que tous les batteurs jouent comme ça … «
Suite à cette réflexion et après huit ans de pratique intensive de la batterie, je me suis remis en question et j’ai décidé de poursuivre mon apprentissage avec le jeu décroisé.
J’ai ensuite approfondi ma technique dans ce sens et j’ai pu tester cette pratique avec mes élèves. Ainsi, cela m’a permis d’avoir de nombreux retours sur cette expérience.
Il en ressort aujourd’hui que le jeu ouvert est loin d’être un concept abstrait. En effet, cette pratique fait son chemin et elle fait réfléchir de nombreux batteurs.
Et toi, Fred, comment as-tu découvert le concept du jeu ouvert ?
FRED…
Mon parcours est également un peu particulier (vous allez finir par croire que pour adopter le jeu ouvert, il faut être un peu particulier !).
En réalité, j’ai beaucoup de mal à définir si je suis droitier ou gaucher. Ma mère étant gauchère, je pense qu’elle m’a beaucoup influencé et que je suis un « droitier contrarié ».
Je joue au basket de la main droite et au foot plutôt du pied droit, mais … j’écris de la main gauche !
Avec le temps, j’ai remarqué que ma main gauche est plus précise (sans doute à cause de l’écriture) et que ma main droite est plus forte.
Concernant la batterie, j’ai commencé à jouer sur un kit de droitier et avec la méthode AGOSTINI qui est plutôt rigide sur les doigtés à employer et qui présente souvent les exercices avec un doigté pour les droitiers.
Je suis donc plutôt gaucher mais je joue sur un kit de droitier et j’utilise avant tout le doigté de droitier.
J’affectionne particulièrement les rythmes où les toms font partie intégrante du groove. J’ai appris le morceau Be Yourself de AUDIOSLAVE. La rythmique principale de ce titre n’est pas jouée sur le charley mais sur le tom médium. Dans ce cas, le jeu décroisé s’impose de lui-même !Avec la pratique, j’ai découvert que ces rythmes sont plus adaptés au jeu décroisé. Je me suis vraiment senti à l’aise dans cette position et j’ai eu un déclic qui m’a amené à me poser plus sérieusement la question du jeu ouvert.
J’ai donc fait quelques recherches sur le sujet !
Depuis, je découvre une autre approche de la batterie et, cela m’ouvre de nouveaux horizons derrière les fûts …
Quels sont les avantages de cette pratique ?
MANU…
Le jeu décroisé présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, il vient stimuler le cerveau pour approfondir le travail de coordination.
Pour moi, le gros avantage du jeu ouvert, c’est qu’il dynamise beaucoup plus la main faible. Et, sur le long terme, les répercussions positives sont importantes pour la coordination et pour l’équilibre entre les deux mains.
FRED …
La main gauche joue le rythme et perd son statut de main faible pour devenir une main forte.
En jouant le charleston avec cette main, on augmente son indépendance et sa coordination.
La main jouant la caisse claire est libre de tout mouvement car elle n’est pas coincée sous l’autre bras. Elle a aussi un meilleur accès à tous les éléments de la batterie et cela permet de jouer des accents sur les toms beaucoup plus naturellement.
Au final, cela permet d’obtenir un véritable équilibre entre le côté droit et le côté gauche en termes de forme de frappe et de finesse.
MANU…
Jouer ouvert c’est donc avoir accès facilement à tout le côté droit de la batterie alors qu’on joue sur le charley. J’ai toute la batterie à ma disposition sans un bras à enlever rapidement a chaque fois que je veux ouvrir sur les toms !
Cela donne une autre vision de l’espace de jeu.
FRED …
De plus, on n’est pas obligé de rester dans une position fixe avec une fonction propre à chaque main. On peut mener le rythme tantôt avec la main droite sur la ride, tantôt avec la main gauche sur le hi-hat.
Par ailleurs, cela me permet de me débarrasser de pratiques trop rigides qui me bloquaient un peu. Ainsi, en jouant décroisé, je me pose moins la question à propos du doigté à employer. Je joue de manière plus instinctive et naturelle.
Et ses inconvénients ?
MANU…
Il faut effectivement un peu plus de travail et de pratique pour arriver à être ambidextre. Mais, ce n’est absolument pas le double de travail, contrairement à ce qu’on pourrait croire.
Une fois que le cerveau a compris comment jouer un rythme en croisé, il n’y a qu’une seule information à lui faire comprendre et à modifier pour arriver à le jouer en décroisé : les mains ont simplement changé de rôle.
On ne repart jamais à zéro. Ce n’est pas un programme complètement nouveau qu’il faut installer, mais bien une modification d’un programme déjà en place et fonctionnel. Évidemment, je ne dis pas que c’est toujours facile non plus… Ça demande de la pratique ! Mais peut-être pas autant que certain pourrait le croire non plus.
Au final, les avantages dépassent largement les inconvénients selon moi.
FRED …
Pour le moment, je n’en vois pas vraiment. Si j’avais su, je n’aurais pas écouté mon prof de l’époque et j’aurais commencé à jouer de cette manière dès le début !
Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de cet apprentissage ?
MANU…
J’ai dû m’armer de courage et de patience. Car, je le rappelle, j’avais un bagage de près de 7 ans de pratique intensive en croisé…
Alors que j’étais capable de jouer des trucs relativement complexes en croisé, je me retrouvais à avoir de la difficulté à jouer un « poum-tchak » basique en décroisé…
Je me sentais bon en croisé et complètement mauvais en décroisé !
Mais, à force de persévérance, j’ai réussi à surmonter ce défi. Un petit pas à la fois comme on dit !
FRED…
J’ai abordé le problème dans l’article Le jeu ouvert – Premiers rythmes. Il faut retravailler l’indépendance des membres et retrouver un équilibre entre les bras et les jambes, entre la gauche et la droite.
De nouvelles connexions doivent se faire.
D’autre part, il faut retrouver une certaine sensibilité dans les mains pour les nuances, les ouvertures de hi-hat, pour les ghost notes …
En fait, j’ai pris cela comme un nouvel exercice, une nouvelle approche de la batterie.
MANU …
Autrement dit, tu n’es pas reparti à zéro en passant au jeu ouvert ?
Car je crois que c’est ce qui freine de nombreux batteurs : ils ont peur d’avoir à consacrer énormément de temps pour tout réapprendre dans cette nouvelle configuration de jeu. Et, quand on sait comme cela est compliqué d’atteindre un certain niveau, je comprends qu’on ne veuille pas tout recommencer !
FRED…
Pas du tout. C’est un exercice complémentaire. C’est une connexion supplémentaire à mettre en œuvre dans la coordination. Ce n’est pas l’opposé du jeu croisé. Il ne s’agit pas d’oublier ce qu’on a appris précédemment et de tout remettre en question.
MANU …
En fait, ce n’est pas un choix définitif. C’est une option de jeu, une possibilité supplémentaire.
Quelles méthodes utiliser et quels exercices pratiquer pour s’initier au jeu décroisé ?
MANU …
Pour ma part, j’ai poursuivi mon apprentissage de manière classique en me réservant quelques périodes pour reprendre certains exercices en décroisé.
Je crois qu’il ne faut pas chercher à tout réinventer…
Il existe une progression logique pour développer le jeu ouvert. Mais, si vous en êtes à vos premiers pas et que c’est la première fois que vous entendez parler de cette approche, il vaut mieux s’en tenir au plus simple.
Voici ma recommandation : Prenez n’importe quel rythme que vous connaissez et que vous maitrisez en croisé et pratiquez-le désormais en décroisé. C’est simple et au fil du temps, vous allez avoir fait le tour de tous les rythmes que vous connaissez.
Pour ceux et celles qui voudraient vraiment s’embarquer dans une démarche plus approfondie, il existe la méthode The Wearker Side écrite par deux de mes professeurs : Stéphane CHAMBERLAND et Dom FAMULARO.
Il y a également la série Open-Handed Playing Vol 1 et 2 par deux grands innovateurs à la batterie – Claus HESSLER et Dom FAMULARO – qui exploitent vraiment le concept au maximum.
FRED …
Pour commencer, j’ai trouvé des exercices sur internet.
J’ai aussi acheté une méthode qui s’appelle Le jeu décroisé, un grand pas vers l’ambidextrie (*) de Frédéric MARCEL (PLAY MUSIC PLUBLISHING).
Sinon, j’ai repris des rythmes de base que je travaille en décroisé et lentement.
Et puis, chose importante, les rudiments pratiqués à droite et à gauche systématiquement !
….. à suivre …..
Et vous, connaissez-vous le jeu ouvert ? Pratiquez-vous le jeu décroisé ? J’attends vos commentaires !
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(*) Note : Le blog www.rimshotetghostnote.fr étant partenaire du site www.play-music.com, je tiens à vous informer que le lien vers cette méthode est un lien affilié. Cela signifie que je toucherai une commission sur tout achat effectué au cours d’une session sur Play-Music.com par les visiteurs provenant de mon site.
Sources
- Mon Prof de Batterie.com
- The Weaker Side – Stéphane CHAMBERLAND et Dom FAMULARO – Editions ALFRED MUSIC.
- Open-handed playing – Claus HESSLER et Dom FAMULARO – Editions ALFRED MUSIC.
- Le jeu décroisé à la batterie, un grand pas vers l’ambidextrie – Frédéric MARCEL – PLAY MUSIC PLUBLISHING.
Pour moi pareil, j’ai commencé à jouer de manière naturelle et ouvert..ensuite avec les cours je me suis mis au jeu croisé..et ce pendant 10 années..et depuis 10 ans c’est à nouveau le jeu ouvert qui s’impose..
* Commentaire publié sur Facebook
Merci Antoine pour ton retour d’expérience.
J’ai joué toute mon enfance depuis l’âge de 4 ans jusqu’à l’adolescence en décroisé. Je suis gaucher jouant sur une batterie de droitier. En effet ça amène des ouvertures vraiment sympa. A Agostini on m’a demandé de jouer croisé, ça été une étape très dure à franchir mais une fois la difficulté passer le fait de maîtriser les 2 positions amène clairement une liberté de jeu incontestable !
* Commentaire publié sur Facebook
C’est excellent pour devenir complètement ambidextre et beaucoup plus libre de ses mouvements.
Lorsque j’ai commencé la batterie à 6 ans, je jouais effectivement décroisé également, pourtant je suis droitier. Il est vrai que ce jeu offrait énormément d’approches différentes notamment en matière de jeu sur les fûts. Puis, j’ai grandi, je me suis acheté une double pédale et mon jeu s’est croisé, je ne sais pas pourquoi…. Le jeu ouvert est un excellent moyen de faire bosser sa main faible, ça permet d’être plus polyvalent dans les rythmes et d’amener un groove différent … j’encourage tous les batteurs à tenter de jouer comme ceci, car c’est vraiment un pur plaisir … Simon Phillips peut d’ailleurs en témoigner !
* Commentaire publié sur Facebook
Tout à fait d’accord avec tout cela
Combien on voit de batteurs (même pro) taper leur crash (gauche) et caisse claire en croisé, esthétiquement c’est pas super beau.
Mais une fois derrière notre batterie on s’aperçoit que c’est pas si simple de ne pas le faire en fait…
Une fois qu’on maîtrise le décroisé par contre on gagne énormément en ergonomie et souplesse de jeu et au moindre écart on rattrape plus facilement une erreur.
* Commentaire publié sur Facebook
Salut Kevin. Je trouve également que le jeu décroisé apporte énormément de liberté. Merci pour ton commentaire
Comme toi, j’explore cette manière de jouer pour laquelle j’ai l’impression de devoir tout réapprendre. Mais c’est aussi ça qui est intéressant ! Frapper le hi-hat avec la main gauche me rappelle quand même cruellement mes débuts dans le manque de précision et de vitesse… autant au niveau musculaire que cérébral.
* Commentaire publié sur Facebook
De mon côté, je n’ai pas l’impression de devoir tout reprendre à zéro. Il faut surtout trouver de la souplesse et de la précision dans la main faible et que le cerveau s’habitue à cette nouvelle position.
tout bon article, je connais Manu (enfin son site) pour y être aussi abonné. Par contre prenant des leçons avec un batteur pro depuis +ou- 3 ans, jamais n’a été abordé le jeu décroisé ! Certainement qu’il juge que je ne suis pas prêt. Je lui fais entière confiance. Mais, après lecture de ton article, je vais inclure dans mes répet’s (exorcises) à la maison une dizaine de minutes à ces gestes qui sont au départ naturels mais ne le sont plus à force de »jouer » croisé.
Merci et bonne journée
Salut Claude,
Effectivement, j’ai l’impression que cette technique est assez peu enseignée. Il faut essayer et voir si cela t’apporte quelque chose. C’est un élément supplémentaire que tu peux ajouter à ton jeu en terme de mobilité et d’ambidextrie.
Merci pour ton retour et à bientôt.
FR[ed]C
Salut
tres sympa cet article. Je suis grande debutante(seulement quelques mois de pratique) mais depuis quelques semaines que j’ai découvert cette possibilité, je l’ajoute à mon apprentissage. Mon but premier c’était d’aider ma main gauche à progresser mais la position où être est aussi plus détendue, je trouve..
bref, je poursuit mes exoeriences et pose un lien vers ton blog sur mon bureau. 😊
Salut Valérie,
Merci pour ta visite.
En fait, tu vas découvrir que l’on ne cesse jamais de découvrir de nouvelles choses derrière la batterie ! On en apprend tous les jours et on peut expérimenter sans arrêt !
Jouer en décroisé est vraiment génial pour le confort, pour l’ouverture du jeu, pour le travail des 2 mains, etc …
Je te souhaite de belles découvertes dans ton apprentissage.
N’hésite pas à t’abonner à la newsletter si tu veux rester informée des nouveaux articles du blog…
A bientôt j’espère …. FR[ed]C
Moi ça m’a tout simplement libéré. Je conseillerais vraiment à tout les batteurs d’essayer les deux approches pour avoir le choix en fonction des contextes musicaux.
(commentaire publié sur Facebook)
Je suis dans le même cas car je me sens bien plus à l’aise en décroisant. Cependant, je pense qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise approche. Il faut essayer et voir la position qui nous correspond le mieux en fonction des morceaux joués.
Super article ! On y apprend beaucoup de choses.
(commentaire publié sur Facebook)
Merci Pascal !
Bonjour , article très intéressant dans lequel j’ai retrouvé mes propres sensations , puisque je suis batteur pro depuis 30 ans en droitier , et que j’explore depuis peu le jeu décroisé…j’ai même poussé le vice jusqu’à installer une de mes batterie en gaucher, c’est à dire que je m’entraine aussi à jouer croisé, mais dans l’autre sens , en jouant la grosse caisse avec le pied gauche ! bizarrement , la plus grosse difficulté vient des pieds…j’ai beaucoup de mal avec les ouvertures de charleston avec le pied droit… en tout cas , tout le jeu s’en trouve modifié, plus équilibré entre les 2 côtés du corps…avec l’impression de redécouvrir les relations entre mon corps et l’instrument . C’est le fun ! Prochain challenge : un concert en décroisé ! Bonne journée !
Bonjour Philippe,
Merci pour ton retour d’expérience …. que tu as vraiment poussée jusqu’au bout en inversant complètement ton kit !
C’est super intéressant d’avoir le ressenti d’un batteur chevronné qui n’hésite pas à tenter de nouvelles expériences.
Chaque membre est vraiment dédié à une fonction derrière la batterie. Et, quand on arrive à s’affranchir (un peu) de cela, les sensations de jeu sont vraiment différentes.
Tiens-moi au courant pour ton concert en décroisé ! Et, ne loupe pas la 2ème partie de cet article à paraître prochainement. A bientôt.
Ambidextrie et croisement sont pourtant deux concepts indépendants. « Ouvert » semble plus symbolique qu’autre chose, n’importe qui joue ouvert dès le drive sur la ride.
(commentaire publié sur Facebook)
C’est vrai ! On joue tous décroisé quand on drive sur la ride. C’est pour cela que croisé et décroisé peuvent être complémentaires.
On en parlera un peu plus dans la 2ème partie de l’article. Manu Morin a une belle expérience là-dessus.