Danny Carey batteur de Tool

J’ai découvert l’univers de Tool et leur batteur, Danny Carey, en 1993 avec le clip du titre Sober diffusé sur les chaînes de télévision musicales. J’ai été immédiatement attiré par leur concept visuel et harmonique à la frontière entre le métal, le rock progressif et le psychédélisme. Quant à l’atmosphère mystérieuse qui planait autour du groupe, elle n’a fait que renforcer ma curiosité. Je ne jouais pas encore de la batterie. Cependant, les rythmes innovants et les sonorités uniques de Danny Carey m’ont également marqué. Si vous ne connaissez pas cette personnalité plutôt discrète et énigmatique, alors je vous propose d’explorer 20 anecdotes qui vous permettront de découvrir sa formation, son parcours, ses influences, son matériel et d’autres détails vraiment singuliers.

Danny Carey batteur de Tool
Danny Carey – Hellfest 2019
Photo de Selbymay [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

1 – Un p’tit gars du Kansas

Daniel Edwin (alias Danny) Carey est effectivement issu de la classe moyenne américaine. Il est né le 10 mai 1961 à Lawrence (Kansas).

Avec ses deux frères, il passe ensuite son enfance et son adolescence à Paola (Kansas) où son père est directeur d’une compagnie d’assurance et sa mère est institutrice.

2 – Premiers contacts avec la batterie

Dès l’âge de 10 ans, il commence à suivre des cours de caisse claire. Il rejoint ensuite le big band de son collège et reçoit sa première batterie alors qu’il a 13 ans.

3 – L’apprentissage du jazz

Danny Carey n’appartient pas à une famille de musiciens. Néanmoins, dès son plus jeune âge, son père lui fait écouter de la musique classique et du jazz.

« Mon père écoutait beaucoup de musique classique et de jazz à la maison, alors je pense que je m’en suis imprégné naturellement. Ce qui fait que, si j’écoute de la pop, ça ne provoque rien chez moi. Je trouve ça ennuyeux. »

Danny Carey
Batterie / Batteur Magazine # 215 – Juillet / Août 2024 – « Danny Carey, le plus doux des géants »

Tout au long de sa scolarité, il reçoit une éducation musicale plutôt classique où le jazz est très présent. Ainsi, après avoir joué dans le big band du collège, il intègre le groupe de jazz de son lycée au cours de sa dernière année.

Il reçoit ensuite une bourse qui lui permet d’étudier la musique pendant quatre ans au Conservatory of Music de l’Université du Missouri – Kansas City (UMKC).

Université de Kansas City
Logo de l’Université du Missouri–Kansas City
Source : University of Missouri–Kansas City [Public domain], via Wikimedia Commons

Cependant, il renonce à passer son diplôme universitaire. Il préfère alors jouer de la batterie, faire des concerts et partir en tournée avec ses amis musiciens.

L’apprentissage musical de Danny Carey s’est donc fait autour du jazz que ce soit au travers des disques que lui faisait écouter son père, de sa formation initiale au collège, de sa pratique dans le jazz band du lycée ou encore des cours pris avec des batteurs comme Allen Carter (disciple de Joe Morello). Son approche classique des percussions a également été renforcée avec les enseignements de Michael Udow (percussionniste principal de l’opéra de Santa Fe) lors de ces années universitaires.

Il aime d’ailleurs rappeler que sa technique et sa dynamique proviennent de ses années d’apprentissage du jazz.

4 – Le basket-ball

Le basket-ball est une des passions de Danny Carey. En effet, il a longtemps pratiqué ce sport. Puis, durant ces années au lycée, il a reçu quelques propositions pour rejoindre des équipes universitaires.

Il a cependant abandonné cette option se jugeant trop peu performant pour envisager une carrière professionnelle tout en préférant se consacrer pleinement à la musique.

Danny Carey
Danny Carey, batteur du groupe américain Tool au Hellfest 2019.
Photo de Selbymay [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

Toutefois, vous remarquerez qu’il porte souvent un maillot et un short de basket en guise de tenue de scène !

5 – De Kansas City à Los Angeles

Encouragé par ces amis, Danny Carey quitte finalement Kansas City pour Portland puis Los Angeles où il emménage en 1986.

Durant cette période, il saisit alors toutes les opportunités qui se présentent à lui pour lancer sa carrière professionnelle. Ainsi, fin 1988, il rejoint The Wild Blue Yonder au sein duquel il jouera avec Jeff Buckley. Puis il intègre le groupe de rock Pigmy Love Circus en 1992. Il est d’ailleurs crédité comme batteur mais également pour son travail sur la production et le mixage de l’album The Power Of Beef sorti en 2003.

Pigmy Love Circus_The Power Of Beef
Pigmy Love Circus – The Power Of Beef – 2004 Source : Discogs

Il travaille également régulièrement comme batteur de session. Et, parallèlement à son activité musicale, il est souvent contraint d’avoir un emploi régulier (notamment dans une société qui duplique des cassettes audio et vidéo).

6 – Danny Carey alias Danny Longlegs

Au début des années 1990, Danny Carey fait également partie du groupe de comédie rock Green Jellÿ, dans lequel il porte le pseudonyme de Danny Longlegs !

Green Jelly - Cereal Killer
Green Jellÿ – Cereal Killer – 1993
Source : Discogs

Il participe alors à l’enregistrement du troisième album du groupe (Cereal Killer sorti en 1992) et fait la connaissance du chanteur Maynard James Keenan.

7 – Danny Carey n’a jamais auditionné pour Tool

Cette rencontre s’avère alors déterminante pour la suite de sa carrière.

Maynard James Keenan projette en effet de créer son propre groupe en compagnie d’Adam Jones (guitare) et de Paul D’Amour (basse). Dans l’attente de trouver un batteur, Danny Carey participe donc à quelques répétitions à la demande son ami.

Maynar James Keenan
Maynard James Keenan performing at the 2006 Roskilde Festival Par deep_schismic [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

Puis, face aux auditions infructueuses, il cède finalement aux incessantes demandes du trio et il rejoint définitivement Tool en 1990. La légende est en marche !

8 – Danny Carey et Tool : 6 albums en 27 ans

Par la suite, le quatuor est rapidement remarqué par une maison de disques et sort son premier album Opiate en 1992. Dès l’année suivante, il est rapidement suivi par un second – Undertow – qui permet à Tool d’exploser sur la scène internationale.

En 1995, Justin Chancelor remplace Paul D’Amour. Il participe alors à l’élaboration du troisième album, Aenima, qui sort le 1er Octobre 1996.

Tool
Logo of the American Rockband Tool
Par Shisma [Public domain], via Wikimedia Commons

Il faudra ensuite attendre cinq ans pour découvrir Lateralus, quatrième album de Tool (sorti au printemps 2001). Puis, le même délai sera nécessaire à la production de 10.000 days sorti en mai 2006.

Enfin, depuis cette date, la publication d’un nouvel album a été annoncée à plusieurs reprises avant d’être annulée. Mais, la patience des fans est récompensée en 2019 avec la sortie de Fear Inoculum le 30 Août.

Danny Carey | « Pneuma » by Tool (LIVE IN CONCERT) | Chaîne : Vic Firth

9 – Une image mystérieuse

Le succès de Tool est bien entendu basé sur son univers musical inclassable mais également sur des textes énigmatiques et sur la recherche incessante de nouvelles sonorités. Les quatre musiciens refusent d’ailleurs catégoriquement de porter une quelconque étiquette, et particulièrement celle de « groupe de metal ».

Tool
Tool performing “Schism” – Katowice – 2006
Photo par Łuki.r [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons

Mais, s’ils exercent un très grand contrôle sur l’ensemble de leur production artistique, ils ont également su créer une image plutôt mystérieuse, voire ésotérique. Quant à la distance prise vis-à-vis des médias, elle ne fait que renforcer cette atmosphère.

« Le mystère est tout. […] J’ai toujours pensé que c’était la chose la plus cool. […] C’est beaucoup plus intéressant quand on est obligé d’imaginer ou de deviner, parce que c’est généralement mieux que la réalité. Alors, vous pouvez amener l’imagination des gens le plus loin possible. C’est l’un des objectifs. »

Danny Carey
Revolver – Tool’s Danny Carey on new album, sacred geometry, being band’s « enforcer » – 15/08/2019

10 – La lachrymologie

L’univers de Tool est également fondé sur une philosophie inventée de toutes pièces par Adam Jones. Elle vise essentiellement à tourner en dérision les mouvements religieux et sectaires qui sévissent aux États-Unis (évangélistes, scientologie …).

La « lachrymologie » doit ainsi permettre de transformer les éléments négatifs de notre vie en énergie positive. De plus, elle doit favoriser le développement de l’être humain grâce à l’exploration de sa douleur physique et de sa peine.

Tout un programme pour renforcer le côté énigmatique de Tool !

11 – L’occultisme et la géométrie sacrée

Danny Carey n’est pas en reste pour apporter sa part de mystère.

En effet, son père était un maître franc-maçon et Danny a été marqué par la découverte des rituels et du secret propres à cette organisation.

Puis, au cours de ses études universitaires, il s’est intéressé aux principes de la géométrie et des sciences métaphysiques appliquées aux percussions. Il a ensuite élargit ses recherches à la géométrie sacrée utilisée pour la conception des édifices religieux (rectangle et spirale d’or, polyèdres réguliers comme les pentagrammes, etc.) et aux sciences occultes (comme l’alchimie, l’astrologie, la magie, la divination qui touchent aux secrets de la nature).

Cette influence se retrouve alors dans la grande rigueur de la composition de ses parties de batterie.

hexagramme unicursal
L’hexagramme unicursal d’Aleister Crowley
par Elembis [Public domain], via Wikimedia Commons

Par ailleurs, il utilise la géométrie sacrée pour disposer les éléments de sa batterie et pour les décorer au moyen de figures et de symboles géométriques complexes. Jouer de la batterie devient alors un véritable rituel lui permettant de trouver une harmonie, d’augmenter sa concentration et de favoriser sa créativité.

« Chaque nombre agit d’une manière ou d’une autre sur notre subconscient, que nous en soyons conscients ou non. Plus vous êtes sensibles à ces choses, plus cela peut vous ouvrir à d’autres forces qui ne demandent qu’à être entendues. »

Danny Carey
Modern Drummer / « Danny Carey – Demon on drums » / Juin 2001.

L’occultisme a également sa place dans le titre de certains morceaux de Tool comme Faaip De Oaid issu de l’album Lateralus. En effet, la langue utilisée est l’énochien, langue des anges inventée au XVIe siècle par l’occultiste et mathématicien John Dee.

Ensuite, cette passion a conduit Danny Carey à collectionner les ouvrages occultes (en particulier les éditions rares des œuvres d’Aleister Crowley, occultiste anglais du XIXe siècle).

12 – Les influences de Danny Carey

Mais, Danny Carey ne tire pas tout son savoir de batteur de l’occultisme !

Ainsi, il présente Bill Bruford, Billy Cobham et Lenny White comme ses principales influences. Mais, il cite également volontiers Terry Bozzio, John Bonham ou Steve Gadd.

« Bill [Bruford] est une de mes plus grandes influences. J’adore le voir jouer. Cela semble si naturel chez lui. Ce qui ressort de son jeu est tellement beau. »

Danny Carey
Modern Drummer / « Danny Carey – Demon on drums » / Juin 2001.

Quant à Buddy Rich, il apprécie particulièrement son jeu,

« car peu importe la rapidité avec laquelle il jouait, on pouvait entendre chaque note. »

Danny Carey
Rhythm / Août 2002.

13 – Ses méthodes d’apprentissage

Tout au long de son apprentissage, Danny Carey a toujours pratiqué les rudiments. Par ailleurs, il applique la même discipline à son jeu aux pieds qu’à la technique de ses mains. Ainsi, il exécute les rudiments et les solos avec ses pieds pour conforter sa technique à la grosse caisse et son indépendance sur le charleston.

La coordination et l’indépendance demeurent donc ses matières préférées qu’il pratique sans relâche avec la méthode The New Breed de Gary Chester.

« Je travaille toujours à partir du livre de Gary Chester, The New Breed, essentiellement pour maintenir l’indépendance de mes pieds et de mes mains. »

Danny Carey
Modern Drummer / « Danny Carey – Demon on drums » / Juin 2001.
Gary Chester
The New Breed – Gary Chester

Mais, les ouvrages de Jim Chapin (Advanced Techniques For The Modern Drummer), de John S. Pratt (14 Modern Contest Solos For Snare Drum) et de Marvin Dahlgren et Elliot Fine (4-Way Coordination) ont également joué un grand rôle dans son apprentissage de la batterie.

« La principale chose sur laquelle je travaille maintenant est d’essayer de me libérer du temps. Je me sens toujours prisonnier du temps. Parfois, j’ai un aperçu de cette liberté, je brise les chaînes et je renverse les barrières. C’est dans ces moments où je me sens complètement à l’intérieur de la musique que le temps n’existe pas. »

Danny Carey
Modern Drummer / « Danny Carey – Demon on drums » / Juin 2001.

14 – Le rôle du batteur selon Danny Carey

Au travers de ces trois citations issues d’interviews de 2002, 2006 et 2019, on peut clairement voir l’évolution du rôle du batteur dans l’esprit de Danny Carey.

« Je pense que c’est le travail du batteur : prendre les rênes, conduire le tempo et être le leader émotionnel en quelque sorte également. »

Danny Carey
Rhythm / Août 2002.

« J’aurais joué d’un autre instrument si je devais jouer le rôle du métronome. En tant que batteur, je pense être plus impliqué textuellement et harmoniquement en étant simplement plus sensible à la musique et en ayant une véritable conversation avec les autres membres du groupe, au lieu d’être là uniquement pour garder le tempo. Cependant, de nombreux batteurs sont assez satisfaits, je suppose, d’être un métronome même si je sais que beaucoup de styles musicaux ne demandent pas beaucoup plus. C’est une chance pour moi de pouvoir m’exprimer comme je le veux et j’ai une situation très saine au sein du groupe. »

Danny Carey
Drown in Sound / « Handyman : Danny Carey, Tool’s drummer, talks to DiS » – 21/11/2006.
Danny Carey
Danny Carey lors d’un concert de Tool
Photo par Holomorph [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

« Mon objectif a toujours été de transporter les gens grâce à la beauté de la musique et de l’art. Inspirer et encourager la réflexion. Je pense que l’art provoque toujours cela, du moins pour moi. J’aime visiter les galeries d’art et les musées et que cela m’anime de cette façon, alors j’espère pouvoir rendre la pareille. »

Danny Carey
Revolver – Tool’s Danny Carey on new album, sacred geometry, being band’s « enforcer » – 15/08/2019

15 – Sa technique

Danny Carey possède réellement une technique et un son très personnels.

Ainsi, il utilise très souvent les polyrythmes et les polymètres qui lui permettent de créer des concepts rythmiques très imaginatifs s’appuyant sur un jeu à contre-temps et sur différentes signatures rythmiques. Tout cela est rendu possible grâce à sa grande dextérité avec les baguettes et à son aisance à la double grosse caisse ainsi qu’à son niveau d’indépendance et à son sens aigu du rythme. Il est également capable de jouer tantôt très finement, tantôt avec une grande puissance au cours du même morceau.

Danny Carey
Danny Carey – Katowice 2006
Photo par Łukasz Ryba [CC BY 2.0], via FLICKR

Le mélange de sonorités acoustiques et électroniques est également caractéristique de son jeu : des toms toujours très présents, une caisse claire profonde (8 pouces) jouée souvent sans le timbre et des pads électroniques qui lui permettent d’ajouter toutes sortes de sonorités.

À chaque écoute, il est ainsi possible de déceler de nouvelles nuances !

16 – La recherche de nouvelles sonorités

D’autre part, Danny Carey est toujours à la recherche de nouvelles connaissances et de nouvelles sonorités susceptibles d’enrichir son jeu. Alors, dès 1998, il a étudié les techniques des tablas avec Aloke Dutta, spécialiste bengali de cet instrument à percussion originaire du nord de l’Inde.

Aloke Dutta
Aloke Dutta – Scriptless Verse (2002)
Source : Bancamp

Frappés avec les doigts, les tablas permettent effectivement d’obtenir une multitude de sonorités différentes que le batteur a ensuite samplé pour les incorporer à son jeu au moyen de pads électroniques. Il affirme également que cette nouvelle expérience d’apprentissage lui a ouvert un nouveau monde de connaissances rythmiques.

« Nous essayons de proposer un monde plein de textures dans nos chansons. J’ai ces pads électroniques que j’utilise avec mes fûts et qui me donnent beaucoup plus de sonorités et de textures, ainsi que toutes sortes d’instruments ethniques. Je les ai simplement échantillonnés et stockés dans l’ordinateur. Des milliers d’échantillons différents qui me donnent beaucoup plus de liberté parce que je n’ai pas à porter tous ces
instruments avec moi. »

Danny Carey
Wortraub – « A conversation with Danny Carey of Tool » – 01/01/2007

17 – La musique électronique

L’électronique tient une place importante dans le kit de Danny Carey car il lui permet d’avoir à sa disposition de nombreuses sonorités de percussions diverses.

Pad électronique Mandala
Pad électronique Mandala mk2.9
Source : Mandala Drum

Ainsi, il a longtemps utilisé des pads Simmons (qu’il collectionne). Puis, à l’occasion de l’enregistrement de l’album 10.000 days, il a développé avec son ami Vince De Franco de nouveaux pads électroniques haute résolution qui sont désormais commercialisés sous la marque Synesthesia Mandala Drums.

Quant aux signaux électroniques, ils sont traités par des synthétiseurs et séquenceurs vintage pour lesquels le batteur voue une véritable passion.

18 – Le hêtre, l’érable et le bronze

Danny Carey joue depuis de nombreuses années sur des batteries de la marque allemande Sonor. Son kit actuel est de type SQ2 (avec des coquilles Vintage Series) et, pour la tournée européenne 2024, il comprend notamment :

  • une première grosse caisse de 20 x 24″ (en érable),
  • une seconde grosse caisse de 18 x 22″ (en érable),
  • 2 toms basses de 18 x 16″  et 16 x 14″ (en hêtre),
  • 2 ou 3 toms suspendus de 12 x 12″, 10 x 10″ et 8 x 8″ (en hêtre),
  • une caisse claire de 14 x 8″ (en hêtre),
  • un gong drum de 22 x 16″.
  • Tous les fûts sont constitués de 9 plis (12 pour la caisse claire) pour une épaisseur de 6 mm (5 mm pour les toms basses et 8 mm pour la caisse claire).
  • Source : Sonor et Batterie / Batteur Magazine n°215.

Le batteur utilise également deux caisses claires Sonor HLD-590 de 14 x 8″ en bronze (disposant respectivement de 10 et 12 tirants) ainsi qu’un modèle Dunnett purple bronze de mêmes dimensions.

Danny Carey | Tool | Tour Kit Rundown | Chaîne : Modern Drummer

Par ailleurs, en 2000, Paiste s’est associé au concepteur de batterie Jeff Ocheltree afin de réaliser pour Danny Carey une batterie composée de fûts en bronze fabriqués exclusivement à partir de cymbales recyclées. Le kit Jeff Ocheltree Custom Bronze comprend ainsi une caisse claire, deux toms suspendus, deux toms basses et deux grosses caisses reprenant les dimensions du kit Sonor (La vidéo : “Danny Carey: Checking out Jeff Ocheltree Drums” est disponible sur Drummerworld.)

De même, en 2019, il a demandé à la société anglaise VK Drums de lui fabriquer une caisse claire de 14 x 8″ en bronze massif (poids : 18 kg !).

19 – Et encore du bronze

Pour les cymbales, Danny Carey est endorsé par Paiste depuis 1992. Son set complet varie constamment. Pour le concert de juin 2024 à Paris, il comprenait notamment :

  • 5″ 2002 Cup Chime,
  • 6″ 2002 Accent,
  • 7″ Cup Chime #3,
  • 8″ Cup Chime #1,
  • 8″ Dark Energy Splash,
  • 8″ 3000 Series Bell,
  • 10″ Twenty Series Splash,
  • 12″ Stewart Copeland Signature Hi-Hat,
  • 18″ 2002 Signature Full Crash,
  • 18″ Signature Power Crash,
  • 20″ Signature Power Crash,
  • 22″ Monad Danny Carey Signature Dry Heavy Ride,
  • 22″ Signature Thin China,
  • 24″ Novo China
  • 38″ Symphonic Gong
  • 60″ Sound Creation Earth Gong
  • Noise Works stack composé d’une china 18″ et d’un top 11″
  • Source : Paiste et Batterie / Batteur Magazine n°215.
Paiste
Paiste Signature Dry Heavy Ride 22″ Danny Carey
Source : Paiste

Le batteur complète souvent son set avec des cymbales Hammerax. Sa dernière configuration comprend ainsi une bell 6” et une FX 5” du fabricant américain.

En ce qui concerne le hardware, il est principalement composé d’éléments Sonor et d’un rack Pearl. Les pédales (grosse caisse et hi-hat) sont de type Pearl et le siège de la marque Roc N Soc.

Par ailleurs, il utilise généralement des peaux Evans et des baguettes Vic Firth (modèle signature).

20 – Les autres projets de Danny Carey

Danny Carey prend souvent part aux projets d’autres musiciens.

Après Green Jellÿ et Pigmy Love Circus, il est crédité pour les parties de batterie de différents morceaux de Skinny Puppy (The Greater Wrong Of The Right – 2004), de Carole King (Color Of Your Dreams – 1993), de Collide (Some Kind Of Strange – 2003 et Two Headed Monster – 2008), des Melvins (The Crybaby – 2000), de Feersum Ennjin, le groupe de Paul D’Amour (sur l’album éponyme – 2012) et de The Zzyzx Society (2018).

De même, il participe aux projets personnels du guitariste de King Crimson, Adrian Belew en 2004 (Side One) et 2006 (Side Three).

Mais, il délaisse parfois la batterie pour se consacrer aux percussions sur les albums Free Mars de Lusk (Avril 1997) et All Souls du groupe du même nom (2018).

Il a même participé à l’enregistrement de la bande originale du film Man Of Steel sous la direction de Hans Zimmer en 2013.

Toutefois, certaines collaborations se sont limitées à la scène, comme avec Pigface qu’il rejoint au cours d’une tournée. De même, en 2014, il a remplacé le batteur de Primus pour quelques dates de concert.

Danny Carey
Danny Carey performing at the 2005 Modern Drummer Festival with the band Volto
Photo de Holomorph [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

Danny Carey développe par ailleurs plusieurs projets plus personnels. Ainsi, en 1995, il créée Zaum, un projet basé sur la musique électronique. Il se produit également régulièrement à Los Angeles avec le groupe de jazz fusion Volto! créé en 2000.

Puis, en 2015, il intègre le super-groupe de metal Legend Of The Seagullmen avec la publication d’un disque éponyme en 2018. Et, en 2024, il forme Beat avec Steve Vai (guitare et chant), Adrian Belew (guitare, claviers et chant) et Tony Levin (basse) pour reprendre le répertoire de King Crimson.

Danny Carey : une approche unique de son instrument

Grâce à cette approche unique de son instrument, Danny Carey est devenu une référence mondiale en matière de batterie et de percussions.

Au travers de son parcours, il apparaît clairement que la pratique de la batterie se nourrit de multiples influences. Loin de se laisser enfermer dans un style musical, il a su sortir des sentiers battus, se tourner vers d’autres cultures et d’autres techniques pour enrichir son jeu et ouvrir son horizon de musicien.


Le parcours de Danny Carey vous inspire-t-il ?

Avez-vous envie de diversifier votre expérience de batteur ?

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Sources pour cet article :

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