Je vous propose de découvrir (ou redécouvrir) un morceau que je suis en train d’apprendre : Be Yourself du groupe Audioslave.
Audioslave, l’improbable rencontre de Chris Cornell et de Rage Against The Machine
Pour commencer, voici une courte présentation d’Audioslave. Ce groupe américain était réellement atypique. En effet, il est né de la rencontre de l’ancien chanteur de Soungarden et des trois musiciens rescapés de Rage Against The Machine après le départ du chanteur Zack De La Rocha à la fin de l’année 2000.
Ce all-star band est créé en 2001 sur une idée du producteur Rick Rubin. Il associe ainsi quatre membres provenant de deux groupes cultes des années 90 :
- Chris Cornell, au chant et à la guitare ;
- Tom MORELLO, à la guitare ;
- Tim COMMERFORD, à la basse ;
- et Brad WILK, à la batterie.
Le groupe produit trois albums au cours de sa brève existence. Audioslave sort en 2002. Trois ans plus tard, le public découvre Out of Exile rapidement suivi par Revelations en 2006.
Mais, la dissolution du groupe est annoncée en décembre 2007. Elle intervient en grande partie en raison du développement des carrières solos de Tom Morello et de Chris Cornell. Elle est également provoquée par la reformation ponctuelle de Rage Against The Machine qui implique le trio Morello / Commerford / Wilk.
De « Audioslave » à « Revelations », une carrière et trois albums
Audioslave publie son premier album éponyme en 2002. Avec trois millions d’exemplaires vendus rien qu’aux États-Unis, le groupe rencontre un véritable succès auprès du public. Mais, la critique de la presse spécialisée est mitigée. En effet, certains journalistes considèrent alors qu’Audioslave n’est qu’une association « commerciale » de talents et un amalgame entre Soundgarden et Rage Against The Machine.
Néanmoins, cet album fait preuve d’une belle énergie. On retrouve l’explosivité et la puissance musicale de Rage Against The Machine alliées à l’ambiance vocale de Soundgarden. Les riffs de guitare de Tom Morello, la voix rocailleuse de Chris Cornell et le groove de la section rythmique Tim Commerford / Brad Wilk s’accordent parfaitement dans chacune des compositions.
Out of Exile
Out of Exile est le deuxième album du groupe sorti le 23/05/2005 sous le label Interscope Records. Il commence sa carrière directement à la première place du Billboard 200 aux USA.
Le quatuor reste fidèle à l’ambiance stoner. Mais, avec ce deuxième disque, Audioslave définit vraiment ses propres caractéristiques sonores : un chant plus agressif, davantage de variété dans les compositions et moins de riffs lourds de guitare.
Cet album reçoit un meilleur accueil de la critique même si certains lui ont reproché une production trop lisse et aseptisée et une rythmique trop linéaire.
Revelations
Alternant répétitions, enregistrements et tournées, le groupe sort son troisième album, Revelations, en Septembre 2006.
Les influences rock sont toujours bien présentes. Mais, elles s’orientent plus vers le hard rock des années 70 que vers le rock alternatif des années 90. Désormais, elles fusionnent également avec des inspirations funk, soul et rythme & blues.
La guitare reste puissante mais plus ronde, le duo rythmique basse / batterie est plus groovy et le chant est plus posé.
Au bout de trois albums, l’alchimie semble avoir réussie. Et, malgré leurs origines différentes, les quatre membres du groupe semblent avoir tiré le meilleur de leurs influences respectives.
Audioslave n’a certainement pas produit les albums rock les plus originaux.
Mais, en développant sa propre identité et en s’appuyant sur des structures rock classiques, sur des influences variées et sur le passé de ces membres, il a proposé un son atypique dans le paysage musical du début des années 2000.
AUDIOSLAVE, ma playlist
Alors, s’il ne fallait retenir que trois titres par album, voilà qu’elle serait ma playlist :
- Audioslave : Cochise / Show me how to live / Gasoline.
- Out of Exile : Out of Exile / Be yourself / Man or Animal.
- Revelations : Revelations / Original Fire / Shape of Things to Come.
« Be Yourself », un morceau pour dépoussièrer les toms
Be Yourself est le premier single extrait de l’album Out of Exile. C’est vrai que ce titre est calibré pour le passage en radio FM mais il présente une belle ligne mélodique de bout en bout.
Alors, plusieurs points m’ont attiré pour l’étudier.
Tout d’abord, l’intro : la rythmique principale n’est pas jouée sur le charley mais sur le tom médium grave avec des accents sur le 2 et le 4 de chaque mesure. Pour ma part, je préfère ajouter la caisse claire sans timbre pour jouer ces accents.
Le hi-hat ainsi libéré est joué au pied sur tous les temps. C’est une chose que je n’avais pas l’habitude de faire. Ainsi, cela m’a permis de travailler l’indépendance des pieds.
Ensuite, le rythme principal : il est plutôt simple mais le tempo est assez enlevé (rythme en 4/4 joué à 125 à la noire). Par ailleurs, il est joué tantôt sur le charley (un peu baveux !) et tantôt sur la ride. Et, il se prête assez bien à l’ajout de reprises entre les mesures et de nuances au moyen de ghost notes.
Le pont qui roule entre 3’10 et 3’43 : une nouvelle fois, la rythmique principale est jouée sur le tom (basse cette fois) doublé par la grosse caisse tandis que la main gauche se ballade sur les toms médiums et la caisse claire. A noter que les accents sont ici représentés par des flas sur la caisse claire ou sur le tom basse.
Un final pour tester son endurance à la grosse caisse
Pour le final, la grosse caisse est jouée sur tous les temps à partir de 3’56 ce qui m’a demandé de travailler l’endurance du pied droit. Pour info, je travaille également la variante à la double pédale…
En conclusion, j’ai trouvé que la structure générale du morceau est agréable à jouer tout en donnant des points de repère : les transitions en roulements sur la caisse claire ou en crescendo grosse caisse / tom basse / caisse claire ou tom médium et les mesures de pause (et oui, le silence fait aussi partie du jeu du batteur !).
« Be Yourself », vidéo et relevé
Vous pouvez retrouver une vidéo de ce titre (joué en live pour une émission TV américaine) sur YOUTUBE. Et, vous pouvez télécharger le relevé avec le lien suivant : Be Yourself.
Et enfin, voici le fichier audio de la partition de batterie :
Comme d’habitude, j’attire votre attention sur le fait qu’il ne s’agit en aucun cas de la partition originale. En effet, c’est une libre interprétation qui me permet d’apprendre ce morceau.
Brad WILK, le batteur de RAGE AGAINST THE MACHINE
Et, pour conclure cet article, un petit coup de projecteur sur le batteur d’AUDIOSLAVE.
Brad WILK est un batteur américain né en 1968. Originaire de Portland (Oregon), il passe une partie de son enfance à Chicago avant de s’installer en Californie.
Lorsque Tom MORELLO décide de former un nouveau groupe, il appelle Brad WILK (rencontré lors d’une précédente audition pour le groupe LOCK UP) afin de composer la section rythmique. Ensuite, ils sont rejoints par le rappeur Zach DE LA ROCHA et par le bassiste Tim COMMERFORD pour former RAGE AGAINST THE MACHINE. L’aventure durera 9 ans, de 1991 à 2000, et elle donnera quatre albums studio.
Après la dissolution d’AUDIOSLAVE, Brad WILK reprend les baguettes au sein de RAGE AGAINST THE MACHINE. Ainsi, il fera le show au cours des différents concerts organisés pour la reformation du groupe en 2007 et 2008.
En Juin 2013, Brad WILK participe à l’enregistrement de l’album 13 de BLACK SABBATH.
Puis, fin 2014, il rejoint les SMASHING PUMPKINS pour la tournée liée à l’album Monuments to an Elegy.
Depuis 2014, il fait également partie du groupe THE LAST INTERNATIONALE. Et, il a participé à l’enregistrement du dernier album We Will Reign.
Les kits de batterie de Brad WILK
Avec RAGE AGAINST THE MACHINE de 1991 à 2000 :
- Batterie PREMIER Signia Marquis : tom 12 x 12”, tom basse 16 x 16”, grosse caisse 22 x 20”.
- Cymbales ZILDJIAN : crash 18” Z Custom, crash 19” A Custom, ride 20” A Medium, hi-hats 14” New Beat.
Avec AUDIOSLAVE de 2002 à 2005 :
- Batterie GRETSCH (sur mesure) : tom 12 x 12”, toms basses 16 x 16” et 18 x 18”, grosse caisse 22 x 20”.
- Caisse claire TAMA 14 x 7”.
- Cymbales PAISTE : Signature Power Crash 18” et 19”, 2002 Ride 22”, hi-hats 14” Signature Sound Edge.
Avec AUDIOSLAVE en 2006 :
- Batterie GRETSCH USA Custom Maple (sur mesure) : tom 12 x 9”, toms basses 16 x 16” et 16 x 18”, grosse caisse 22 x 18”, caisse claire 14 x 6,5”.
- Cymbales PAISTE : Signature Power Crash 18”, 2002 Crash 19”, 2002 Ride 22”, hi-hats 14” Signature Sound Edge.
Hardware : DW série 9000.
Peaux : REMO series Emperor et Ambassador.
Baguettes : VIC FIRTH.
Vous aimez ce morceau ? Vous le jouez ? N’hésitez pas à me faire part de vos remarques et de vos idées ….
Sources pour cet article :
- WIKIPEDIA : « Be yourself » et « Brad Wilk ».
- METALORGIE, Webzine métal / punk et dérivés (ou pas) : « Biographie et chronique ».
- DRUMMER WORLD : « Brad Wilk ».
Crédits photos pour cet article :
- « Audioslave performing live on Montreux Jazz Festival », 05/07/2005. Photo de Simon Jaquier from Vernayaz (near Martigny, Valais), Switzerland. Publiée sous licence CC BY-SA 2.0 – Certains droits réservés.
- « Brad Wilk » – Photo de Rebecca MAGUIRE le 05/05/2014 et publiée sous licence CC BY-ND 2.0 – Certains droits réservés.
Le relevé est réalisé au moyen du logiciel MuseScore 2.
merci, c’est tout précis et intéressant. ce sont 2 noms qui m ont tilté de suite, C Cornel et les zicos de RATM. merci !!
Merci pour ta visite !