Tambours_du_Bronx

Depuis leur création en 1987, les Tambours du Bronx délivrent leur musique industrielle sur les scènes du monde entier. Au fil des collaborations, le groupe s’est nourri de nombreuses influences et ses rythmes tribaux ont évolué vers différents styles musicaux. Assister à un concert de la formation originaire de Varennes-Vauzelles est une véritable expérience. Tout au long de leur prestation, les percussionnistes dégagent une formidable énergie. Approchez-vous des bidons métalliques, saisissez des mailloches et venez découvrir l’univers scénique atypique et le formidable parcours de ces musiciens hors norme.

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Les Tambours du Bronx – Photo de Pozzi [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

De Varennes-Vauzelles aux Champs Élysées

Les Tambours du Bronx sont nés en 1987 dans la Nièvre.

Le nom de ce groupe de percussionnistes vient d’un quartier de la commune de Varennes-Vauzelles située dans la banlieue ouvrière de Nevers. Le Bronx est surnommé ainsi à cause de l’architecture grise des maisons et du quadrillage régulier formé par les rues de la cité. La majeure partie des habitants travaillent alors comme ouvriers dans les ateliers de la SNCF. Ces derniers fourniront les bidons pour les premiers pas du groupe.

La première prestation des Tambours du Bronx ne devait être qu’un événement unique dans le cadre du festival Nevers à l’aube. Mais, depuis ce jour, ils se sont produits dans le monde entier et ils ont multiplié les collaborations.

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Les tambours du Bronx – Esch Belval – La fête des hauts-fourneaux 2019
Photo de Daniel Bracchetti [CC BY-NC-ND 2.0], via Flickr

En 1989, ils sont alors révélés au grand public par Jean-Paul Goude. Le metteur en scène a effectivement l’idée géniale d’intégrer le groupe de percussionnistes au défilé organisé sur les Champs Élysées pour le bicentenaire de la Révolution française.

Vers une renommée internationale

Cette prestation très remarquée leur ouvre alors les portes de nombreux festivals et tout le monde souhaite collaborer avec eux.

En 1992, ils participent pour la première fois au festival danois de Roskilde. Ils reviennent au Danemark trois ans plus tard et se produisent en ouverture du concert de Jimmy Page et Robert Plant.

Leur musique attire également les producteurs d’émissions télévisées. Ainsi, si vous regardez régulièrement la chaîne Canal +, vous aurez très certainement reconnu leur signature rythmique dans générique de La semaine des Guignols diffusée à partir de 1997.

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Les Tambours du Bronx – Photo de Carolien Coenen [CC BY-NC-ND 4.0], via Flickr

Les percussionnistes sont ensuite invités pour assurer la première partie du concert parisien de Johnny Hallyday en 2000. Une nouvelle fois, cet événement a une énorme portée médiatique puisqu’il s’agit de célébrer le centenaire de la tour Eiffel. Ils enchaînent ensuite avec une grande tournée de six semaines à travers les États-Unis.

La renommée internationale du groupe explose. Et, en 2005, ils participent au Sziget Festival à Budapest où il chauffe le public avant le groupe américain de nu métal Korn.

Mais les Tambours du Bronx n’oublient pas leurs fans français. Ils participent à de nombreuses manifestations et, en 2006, ils jouent notamment au Stade de France à l’occasion d’un match de rugby.

Des collaborations éclectiques

Une nouvelle collaboration voit le jour en 2007. Le groupe se produit alors au Zénith de Paris avec l’orchestre des lauréats du Conservatoire national de musique et de danse de Paris. En 1992, les Tambours avaient déjà joué en compagnie de trente musiciens classiques. Il s’agissait alors de l’Orchestre Philharmonique des Pays de Loire accompagné de l’ensemble des voix bulgares Trakia.

Ils collaborent ensuite avec Jaz Coleman, le leader du groupe Killing Joke. Ils aboutissement à la composition de trois titres en 2008 tandis qu’on retrouve la voix du chanteur britannique sur le titre Human Smile présent sur l’album Corros.

L’édition 2009 du festival Les Vieilles Charrues est témoin d’une autre collaboration étonnante. À cette occasion, les Tambours du Bronx mêlent alors leurs percussions aux chants traditionnels bretons des frères Morvan.

Puis, en 2011, le groupe de la Nièvre prouve une nouvelle fois qu’il a plusieurs cordes à son arc en interprétant la bande originale du film L’ordre et la morale de Mathieu Kassovitz.

L’année 2013 marque leur retour au Sziget Festival en ouverture du concert de David Guetta.

Avec la sortie de l’album Corros en 2015, le groupe entame ensuite une grande tournée qui le conduit à travers l’Europe pendant deux ans. Durant cette période, il marque également de sa présence la cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun en 2016.

W.O.M.P. et le tournant vers le métal

À l’origine des Tambours du Bronx, les concerts étaient uniquement acoustiques, avec un effectif pouvant atteindre vingt-huit personnes sur scène. L’utilisation de sons électroniques s’est ensuite imposée au milieu des années 1990 pour donner des compositions mêlant le rock, l’indus, la techno, le métal, la world music et l’afrobeat.

Puis, en 2007, les Tambours rencontrent le groupe de métal brésilien Sepultura au cours du festival Léz’Arts Scéniques en Alsace. Le rapprochement des deux formations débouche en 2011 sur la création du morceau Structure Violence qui figure sur Kairos, le douzième album du groupe brésilien. Après avoir cosigné ce titre, les percussionnistes et les trashers se produisent ensemble lors du festival Rock In Rio au Brésil.

L’année suivante, ils se retrouvent sur scène à l’occasion de deux festivals à Lisbonne puis en Allemagne. Ils renouvellent l’expérience en septembre 2013 pour le Rock In Rio (sur la même scène que Metallica et Alice In Chains), puis, en 2014, lors d’un concert à Times Square (New York).

Les années suivantes marquent un changement de cap pour les Tambours qui se tournent résolument vers le métal. À partir de 2017, un batteur (Franky Constanza), deux guitaristes, un bassiste et plusieurs chanteurs accompagnent désormais les percussionnistes. La nouvelle formation se lance fin 2017 dans la tournée Weapons Of Mass Percussion (W.O.M.P.) suivie par un album du même nom l’année suivante.

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Couverture de l’album W.O.M.P. – Source : Les Tambours du Bronx

La dernière collaboration du groupe date de 2020. Ils ont ainsi participé à l’enregistrement de l’album Fields of Blood du groupe de heavy métal allemand Grave Digger.

Néanmoins, le groupe renoue régulièrement avec sa formation initiale au cours de tournées classiques réclamées par les fans de la première heure.

Les Tambours du Bronx sur scène : une expérience unique

En mars 2016, j’ai eu la chance d’assister à un concert des Tambours du Bronx à Limoges dans le cadre de la tournée Corros. C’était la seconde fois que je les voyais sur scène, après le festival « Destination Ailleurs » sur l’île de Vassivière (Haute-Vienne) en août 2013.

Les Tambours du Bronx à Limoges

Étant donné l’énergie que le groupe dégage (et les décibels), mes oreilles étaient prévenues, car, cette fois-ci, le concert a lieu, non pas en plein air, mais dans la salle du centre culturel Jean Moulin. Alors, muni de mes protections auditives, j’étais prêt à affronter les assauts de seize percussionnistes armés de bidons métalliques de 200 litres et de mailloches grosses comme des troncs d’arbres !

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Les Tambours du Bronx – Photo de Carolien Coenen [CC BY-NC-ND 4.0], via Flickr

Les lumières s’éteignent et c’est une bonne surprise : la première partie permet de découvrir le groupe Addictribal.

Créé en 2011 à Limoges (Haute-Vienne), cette formation réussit la performance de mélanger deux disciplines assez différentes et pourtant tellement complémentaires : une section rythmique composée de bidons métalliques et un groupe de rock. Au bout de quelques mesures, ils vous entraînent les spectateurs dans leur univers composé de rythmes tribaux, de riffs rock, voire métal et de textes en français. C’est un show original qui donne complètement le ton et le tempo de la soirée. Et Addictribal délivre une énergie communicative qui place habilement le public sur la rampe de lancement.

Addictribal en concert a Limoges
Addictribal sur scène – Source : Addictribal (avec leur autorisation)

La salle est maintenant pleine et les roadies s’affairent sur la scène : démontage des installations de la première partie, mise en place des bidons impeccablement disposés en arc de cercle face aux spectateurs et approvisionnement d’une montagne de mailloches de rechange. Ils vont envoyer du lourd !

Les tambours du Bronx a Esch Belval en 2019
Les Tambours du Bronx – Esch Belval – La fête des hauts-fourneaux 2019
Photo de Daniel Bracchetti [CC BY-NC-ND 2.0], via Flickr

Un concert de la tournée Corros

Les percussionnistes entièrement vêtus de noir entrent en scène. Ils commencent à marteler les bidons à une cadence infernale. Ils sont accompagnés par un synthétiseur qui distribue des rythmes électros et des samples.

La scénographie présente treize bidons auxquels viennent s’ajouter deux percussionnistes aux stands à samples et un musicien pour la console électronique. L’arc de cercle des bidons est divisé en trois parties appelées Bases, Milieux et Rythmiques.

Les Tambours du Bronx sur scène
Les Tambours du Bronx – Photo de Pozzi [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

Un concert des Tambours du Bronx c’est avant tout de l’énergie. Les mailloches cassent et volent régulièrement à travers la scène. Les bidons se déforment au fil des morceaux. Et quelle performance physique des percussionnistes qui réalisent un set de plus de quatre-vingt-dix minutes sans véritable pause !

« Notre spectacle est le même, qu’on joue en Chine ou à Montluçon. Au début, les gens qui ne connaissent pas trop se demandent ce qui se passe, et puis à chaque fois, il y a ce petit déclic au bout d’un quart d’heure et après ça fonctionne. C’est sympa de faire des gros festivals, mais on aime bien aussi les petites salles de 1000 ou 2000 personnes, c’est plus intimiste, les gens sont juste à côté de toi, t’as pas les mêmes sensations. »

Thierry, Les Tambours du Bronx
Les Tambours du Bronx réveillent le Sziget – Interview / La Grosse Radio – 01/10/2013.

Une ambiance particulière

L’alliance de la rythmique et de la chorégraphie est parfaite. La scénographie est précise. Chaque membre tient un rôle bien déterminé dans un ensemble qui martèle des rythmes puissants hypnotisant le public.

Et le spectateur rejoint une ambiance particulière. Certains morceaux totalement acoustiques délivrent une atmosphère très brute et industrielle. Ils alternent avec des compositions plus technos avec des samples et des sonorités électroniques déclenchées par le synthétiseur et les stands de tubes métalliques. L’ambiance change au fil du concert pour donner un spectacle très riche avec des jeux de lumière très étudiés.

Les Tambours du Bronx
Les Tambours du Bronx
Photo de Carolien Coenen [CC BY-NC-ND 4.0], via Flickr

Au fil des morceaux, les musiciens posent les tee-shirts et jouent torses nus. À tour de rôle, ils s’affrontent ou s’accordent, ils s’unissent ou se confrontent. Ils changent régulièrement de place, passent d’une section rythmique à une autre et créent des battles. Ils donnent énormément tout au long du show et, quelques fois, ils semblent entrer en transe. Les spectateurs se laissent peu à peu prendre par ces rythmes entêtants et sont finalement emportés par le tempo de cette musique énergique.

Reprendre ses esprits

Les morceaux sont généralement écrits par les percussionnistes eux-mêmes. Ils ont par ailleurs fait le choix de l’autoproduction.

Pour ce concert, la set liste comprend majoritairement des morceaux de leur septième album studio sorti en 2015. Intitulé Corros, il s’agit en réalité d’un double album présentant une première partie électro et une seconde complètement acoustique.

« Au début du groupe, il n’y avait que des bidons, et puis un peu après il y a eu deux chemins différents envisagés : certains ont voulu faire de la musique de rue, d’autres ont souhaité faire un vrai show avec des lumières, intégrer d’autres sons… C’est finalement parti de ce côté-là. […] On a cependant toujours voulu conserver le dynamisme de la scène, et tout est toujours joué en live, […] on a gardé l’énergie du bidon ! On travaille comme un groupe de rock, on crée nos morceaux suivant les inspirations du moment avec les gens qui arrivent dans le groupe. »

Thierry, Les Tambours du Bronx
Les Tambours du Bronx réveillent le Sziget – Interview / La Grosse Radio / 01/10/2013

Le spectacle touche désormais à sa fin. Et, après un rappel, les Tambours du Bronx s’éclipsent peu à peu après avoir distribué quelques mailloches aux fans.

Affiche de la tournée Corros
Affiche de la tournée Corros
Source : Les Tambours du Bronx

Les spectateurs restent encore un peu dans la salle. Les frappes sur les bidons métalliques et les mailloches qui s’entrechoquent résonnent encore. Les oreilles bourdonnent. Il faut quelques instants pour reprendre ses esprits. Abasourdi par autant de puissance, le public semble étonné par les sonorités graves, aiguës, et même feutrées que ces musiciens parviennent à tirer d’un simple fût métallique. C’est tout un univers musical incroyable qu’il nous faut maintenant quitter.


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Les Tambours du Bronx : des bidons et des mailloches

Depuis leurs débuts, les Tambours du Bronx utilisent des bidons de 225 litres de type Monostress choisi pour sa résonance et sa souplesse. Les fûts sont reçus bruts et ils sont ensuite peints par l’équipe des musiciens. Un bidon fait deux concert et il est donné au public à la fin du second concert.

Depuis 2008, ces bidons ne répondent plus aux normes européennes et ils sont introuvables. Les percussionnistes utilisent désormais des bidons de type Monocorps, un peu plus épais que le modèle précédent.

« On a tout de suite considéré le bidon comme un instrument à percussion. C’est un instrument à part entière, c’est comparable à rien d’autre, il faut plusieurs années de pratique pour être à l’aise derrière un bidon. »

Poz, Les Tambours du Bronx
Interview / popencorne.com / 10/03/2015.

Les mailloches sont en hêtre. Elles mesurent 40 cm de long, pour 3 cm de diamètre. Un percussionniste en casse environ trois paires par concert. À l’origine, les mailloches étaient obtenues en sciant des manches de pioche du commerce. Elles sont désormais livrées par palettes directement aux bonnes dimensions.

Les Tambours du Bronx
Les Tambours du Bronx – Photo de Carolien Coenen [CC BY-NC-ND 4.0], via Flickr

Tout au long de ce formidable parcours, la performance du groupe s’est considérablement enrichie. Au fil des rencontres, de nouvelles influences lui ont permis d’emprunter différents chemins musicaux. Et des expérimentations l’ont fait sortir de son style indus initial. 

Cette évolution a laissé des traces musicales dans le monde entier. Et ces dernières font aujourd’hui des Tambours du Bronx une référence internationale en matière de percussions expérimentales et de musique urbaine et industrielle.

Discographie :

  • Ca sonne pas beau un bidon ? – 1989 – Label : FNAC Music
  • Monostress 225 L – 1992 – Label : FNAC Music.
  • Grandmix– 1993 – Label : FNAC MusicCet album immortalise la collaboration entre Les Tambours du Bronx et l’Orchestre Philharmonique des Pays de Loire, ainsi que l’ensemble des voix bulgares Trakia.
  • Silence – novembre 1999 – Label : Naïve.
  • Live USA Tour– octobre 2001 – Label : Naïve. Live enregistré en partie lors de la tournée réalisée en 2000 aux États-Unis.
  • Stéréostress – avril 2003 – Label : Naïve. Album réalisé en collaboration avec des artistes tels Al Comet, Senior Coconut, La Phase, Re_org…
  • Stéréostress LP – novembre 2003 – Label : Auvidis. Maxi-vinyle tiré des remixes de Stéréostress avec 4 titres inédits.
  • Live at Clermont-Ferrand DVD – mars 2006 – Label : Naïve. Live enregistré à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand en mars 2005. Premier concert filmé des Tambours du Bronx.
  • Live at Clermont-Ferrand – novembre 2006 – Label : Naïve. Live enregistré à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand en mars 2005.
Logo des Tambours du Bronx
Source : Les Tambours du Bronx
  • MMIX – octobre 2009 – Label : At(h)ome. 10 ans après le dernier album studio, un album aux sonorités électroniques et à la production particulièrement soignée.
  • Fukushima Mon Amour – octobre 2011 – Label : At(H)Ome. Double coffret, comprenant un DVD et un CD live. DVD à mi-chemin entre le live, le clip et le documentaire à l’occasion des 25 ans des Tambours du BronxLive enregistré au phare de Tournefeuille (Toulouse).
  • Metal Veins – Alive at Rock In Rio – septembre 2014 – Label : Be Music Group. Live enregistré à l’occasion du festival Rock In Rio 2013 où les Tambours du Bronx accompagnent le groupe de métal brésilien Sepultura.
  • Corros – Mars 2015 – Label : At(h)ome.
  • Nevers Live – décembre 2015 – Label : At(h)ome. Live enregistré les 10 et 11 Octobre 2015 à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre.
  • Weapons Of Mass Percussion – 2018 : Les Tambours du Bronx prennent un tournant vers le métal et intègre des musiciens et des chanteurs.
  • Silence Remaster (version numérique) – 2020 : L’album de 1999 ressort dans une version remastérisée.

Sources pour cet article :

  • Les Tambours du Bronx : Site officiel
  • Les Tambours du Bronx : Wikipédia
  • Label At(h)Ome
  • La Grosse Radio : Les Tambours du Bronx réveillent le Sziget – Interview / 01/10/2013
  • Pop en Corné : Interview : Les Tambours du Bronx – 10/03/2015
  • Booste le son : Sous hypnose !
  • Addictribal : Site officiel
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Source : Addictribal (avec leur autorisation)

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